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Contexte, réflexions ... Et naissance d’un cercle de parole




Bienveillance, entraide, soutien, solidarité, accueil, émotions
Un cercle de parole est né à Cernier, Val de ruz

Isolement, précarisation, violence des mesures imposées par le gouvernement français, auxquels s’ajoute un emploi du temps déjà bien rempli… Nous manquons de temps pour épancher nos cœurs, pour parler de nos joies et de nos peines. Et notre santé mentale s’en ressent.


Il y a 2 ans, j’ai rencontré nombre de personnes qui souffraient en silence, attendant la fin de l’averse, courbant le dos en se disant :”ça va passer, il faut tenir encore un peu”. Si cette attitude courageuse leur a permis de tenir le 1er confinement en France, certains se sont cassé les dents sur le second. Tensions dans le couple, violences faites aux femmes, aux enfants, prise de poids, alcoolisme… Chacun a connu une forme ou l’autre de dérive témoignant d’un profond mal-être.


En France, selon une étude réalisée en ligne par OpinionWay du 28 septembre au 7 octobre 2021 auprès de 2.016 salariés composant un échantillon représentatif de la population salariée française, et dont les résultats ont été publiés sur le site ladepeche.fr (1.) : “38% des salariés sont en "détresse psychologique", soit un recul de six points par rapport à l'étude précédente (44%), réalisée au printemps. Mais avec 2,55 millions de salariés touchés selon l'estimation de ce sondage, le nombre de cas de burn-out sévère "continue d'exploser", bondissant de 25% par rapport à mai, souligne Empreinte Humaine. Deux managers sur dix (18%) sont en burn-out sévère.”


Ces résultats sont cohérents avec ceux de l’enquête CoviPrev (2.) lancée le 23 mars 2020 par Santé publique France lancée pour suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement, consommation d’alcool et de tabac, alimentation et activité physique) et de la santé mentale (bien-être, troubles).

Le mal-être est bien là et perdure, au-delà des périodes de confinement qu’on avait pointées du doigt, car selon un article du 7 décembre dernier sur le site de la dépêche (3.),“un Français sur cinq indique ressentir une dépression modérée à sévère et 21,1% se disent souvent voire très souvent anxieux. Une situation exacerbée chez les femmes, dont l'indice de santé mentale est "au plus bas depuis 2016".(...) Un quart des femmes déclarent une anxiété fréquente, contre 17% des hommes.”


Mais cette tendance est loin de se limiter à la population française. Selon une étude publiée le 8 octobre 2021 dans The Lancet (4.), les cas de dépression et d'anxiété ont augmenté de plus d'un quart dans le monde en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Les résultats montrent que les cas de troubles dépressifs majeurs et troubles anxieux ont, en Europe, augmenté respectivement de 29% et 30%.

La Suisse n'échapperait donc pas au phénomène, bien que les chiffres de l'Office Fédéral de la Santé n’en fassent aucunement état (les statistiques données font état de la situation jusqu’en 2019) (5.).


C’est également le constat de nombre de professionnels œuvrant pour la santé mentale, qui voient les patients en grande souffrance affluer.


Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».

Notre santé mentale a connu ce recul significatif depuis 2 ans en raison de la raréfaction de nos contacts humains ; des épisodes de confinement et de la limitation des activités sportives pendant ces périodes, en France ; du télétravail ; des injonctions qui nous sont faites de ne plus nous toucher, nous embrasser, de ne plus nous voir.


Le stress s’est considérablement accru, mais les moyens d’en faire baisser le niveau ne sont plus à notre portée pour cause de pandémie. Les temps sont durs, surtout si nous vivons nos peines dans le plus grand isolement. Car nous, animaux sociaux, dont le développement cognitif dans l’enfance est conditionné à la sphère physique, au toucher, à la parole que nous partageons avec nos aînés, avons une fois adulte, toujours besoin de vivre dans un groupe, et d’interagir en son sein.


Depuis peu installée en Suisse à Cernier, j’aimerai proposer, à ceux qui en ont le besoin et l’envie, de me rejoindre pour parler en groupe de ce qui nous occupe et nous préoccupe. Partager nos doutes, nos peurs (fréquence à définir). Pour prendre le temps de nous réjouir de ce que nous avons vécu de beau, et que nous n’avons pas pris le temps de chérir pour la joie que cela fait vibrer en nous.

Faisons renaître la solidarité, retissons les liens, nourrissons la bienveillance, avançons unis plutôt que divisés, opposés, en guerre les uns contre les autres ! Il est temps que malgré les restrictions (mais dans le respect des mesures sanitaires), nous reprenions notre vie sociale, notre place au monde, car sans cela nous ne serions pas complets, nous ne pourrions pas vivre la vie que nous avons choisie.



En attendant la première date, prenez soin de vous !

Maïwenn


Sources :








Ancre 1
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